« Prévenir, protéger, dénoncer » : tels sont les maîtres mots du message porté par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba TOURÉ, et délivré par la Ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, à l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG).
Depuis 25 ans maintenant, les Nations Unies ont instauré la Journée Internationale de lutte contre les VBG, célébrée chaque 25 novembre, afin de sensibiliser l’opinion publique et d’encourager une prise de conscience collective face à la recrudescence de ces violences, véritables violations des droits humains.
Placée sous le thème « Tous unis contre les violences numériques et les féminicides : prévenir, protéger, dénoncer », cette édition met en lumière, en Côte d’Ivoire, l’essor de nouvelles formes de violences facilitées par le numérique.
Dans son allocution, Madame Françoise REMARCK, marraine de cette 35ème édition, a encouragé chaque citoyen à signaler les cas de violences et à devenir acteur de la lutte contre ce fléau. Elle a particulièrement invité les jeunes à adopter un usage responsable des outils numériques. Elle a également salué l’engagement des partenaires institutionnels et techniques, dont les efforts conjugués ont permis à la Côte d’Ivoire d’enregistrer des progrès significatifs. À titre d’exemple :
Le taux de mutilations génitales féminines est passé de 36,7 % en 2016 à 21 % en 2022 ; le mariage d’enfants a reculé de 32 % à 23 %.
La Ministre a rappelé les actions majeures entreprises par le Gouvernement, notamment :
L’adoption de la loi n°2021-894 renforçant la protection des victimes ;
la révision du Code pénal, intégrant davantage les infractions liées aux VBG ;
la mise en place de 95 plateformes multisectorielles de lutte contre les VBG à travers le pays ; l’ouverture de 33 bureaux d’accueil genre dans les commissariats et brigades de gendarmerie ; la mise à disposition du numéro vert 1308, dédié au signalement et à l’orientation des victimes.
Elle a conclu en réaffirmant que » aucune femme, aucune fille ne doit affronter seule la violence », et a appelé à « un engagement collectif pour bâtir une société plus juste, plus harmonieuse et respectueuse des droits de tous ».
La cérémonie, tenue à l’Agora de Koumassi, dans une ambiance chaleureuse, a réuni des membres du corps diplomatique, des représentants du système des Nations Unies, de nombreux partenaires techniques et financiers, ainsi que des autorités administratives, coutumières ainsi qu’une population riveraine sortie massivement.

















